Avec la célébration de Lugnasad le commencement de la saison des moissons et l'on fête les premières récoltes et la grande générosité de la terre.
C 'est également une fête solaire qui marque le prochain départ de l'été et nous rappelle aussi l'immuable cycle de mort et de renaissance. C'est une fête d'abondance. C'est le temps où l'on récolte ce que l'on a semé.Cela nous invite à méditer sur les fruits bons ou mauvais de nos réalisations et àhonorer tous ceux qui nous entourent, notre famille, nos amis, et tous nos êtres chers.
Lug se retrouve dans l’ensemble du monde celtique ; il est Lugos chez les Gaulois, Lugh chez les Irlandais, Lleu chez les Gallois, et sa représentation est partout identique. Il est barbu, comme Jupiter, et son sceptre, plus précisément une lance, peut envoyer la foudre.
Une particularité de Lug c’est de ne pas être qu’un dieu céleste et souverain ; les Celtes l’appelaient le « polytechnicien ».
Quand Lug voulut participer à un grand festin donné par Nuada le roi des Tuatha, le portier pour le laisser entrer lui demanda ce qu’il savait faire « car personne ne vient sans art à Tara ».
Il se présente successivement comme
charpentier,
forgeron,
champion de lutte,
harpiste,
héros,
poète,
historien,
sorcier,
magicien,
médecin,
échanson
et fondeur de bronze.
Tous ces arts étaient déjà représentés par les différents convives du festin et l'entrée lui fut refusée.
Lud demanda alors au portier si un des convives possedait tous ces arts.
Lug est donc l’Homme Parfait puisqu'il les possédait tous à lui seul, « Homme des Sciences et de tous les Arts », et le portier le fit entrer.
le symbole sacré de Lug est sa lance de combat mais qui peut aussi foudroyer.
Un mythe semble montrer en Lug le dieu qui « se sacrifie à lui-même » afin d’acquérir la sagesse universelle. Il se serait transpercé et son sang aurait été recueilli dans un chaudron ( ce qui me fait penser à la coupe du Graal : encore une reccupération ! ), celui de la régénération infinie du dieu Dagda, « le bon dieu ».
Page 232 de leur livre Les Druides, Françoise Le Roux et Guyonvar'h nous disent que :
" Lugnasad était donc caractérisée par :
- des foires et des échanges économiques,
- le règlement de questions politiques,
- des mariages, temporaires ou définitifs,
- des jeux et des courses, de chevaux et de femmes,
- l'audition de poètes et de musiciens,
- une trêve militaire,
- la participation obligatoire de toue les classes sociales.
Loin d'interdire la fête, le christianisme l'a maintenue en renforçant les tendances pacifiques et bienfaisantes."
LUGNASAD
( Pleine Lune d'Août )
Lugnasad, dont le nom signifie « assemblée de Lug », est dédiée à Lug, le dieu primordial des Tuatha Dé Danann. L'église l'assimila à Lucifer et la fit interdire.
Pour cette fête on allumait des feux au sommet des montagnes. C'était la fête du Roi. Non pas celle de tel ou tel roi, chef d'une nation quelconque. Mais la fête du Roi du Monde, le correspondant humain du dieu Lug. On y fêtait la structure sociale dans son ensemble. A cette occasion, les Druides bien qu’officiant, avaient un rôle secondaire. le roi , en tant qu'intermédiaire entre les dieux et les hommes, prenait la position primordiale en transcendant les structures humaines en divines.
Il s’agit de la fête du roi dans sa fonction de redistributeur des richesses et d’équité, sous l’autorité des druides. C'est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité du royaume. Elle est obligatoire et réunit les trois classes (sacerdotale, guerrière et artisanale) de la société celtique.
Elle est décrite comme une foire de commerce, mais aussi une occasion de régler les contentieux, de célébrer des mariages, d’entendre des poètes et des musiciens.